L’énigme des cotisations

Damien Burleigh, CFPMD, AVAMD
REER ou CELI : comment épargner en vue de la retraite?
Lorsqu’il s’agit d’épargner en vue de la retraite, de nombreux investisseurs se demandent s’ils devraient cotiser à un REER, à un CELI ou à une combinaison des deux. Passons en revue quelques-uns des principaux éléments des REER et des CELI en général, puis examinons de plus près certains facteurs clés dont vous devez tenir compte lorsque vous prenez votre décision.
Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) a été établi en 1957 et constitue un type de compte populaire pour les Canadiens qui épargnent en vue de la retraite.
Vous pouvez cotiser jusqu’à 18 % de votre revenu imposable de l’année précédente à votre REER chaque année, jusqu’à concurrence d’un plafond annuel de 29 210 $ en 2022, qui passera à 30 780 $ en 2023. Les droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés à des années ultérieures et il est possible de cotiser à un REER individuel, collectif ou de conjoint. Si vous cotisez plus de 2 000 $ au-delà du plafond à n’importe quel moment, une pénalité de 1 % par mois est généralement imputée sur le montant excédentaire jusqu’à son retrait.
Les cotisations à un REER sont déductibles d’impôt. Les déductions peuvent être appliquées à l’année en cours ou reportées à des années ultérieures. Dans un REER, tous les rendements de placement, c’est-à-dire les intérêts, les dividendes et les gains en capital, sont à l’abri de l’impôt. On peut retirer des fonds d’un REER en tout temps. Toutefois, chaque dollar retiré est imposé à titre de revenu ordinaire et les retraits ne reconstituent pas les droits de cotisation. Le REER arrive à échéance l’année où le titulaire du compte atteint l’âge de 71 ans. Les fonds doivent alors être transférés dans un FERR, retirés à titre de montant forfaitaire imposable, ou utilisés pour acheter une rente.
En 2009, le gouvernement canadien a annoncé l’établissement d’un nouveau type de compte offrant une grande souplesse et des avantages fiscaux : le compte d’épargne libre d’impôt (CELI).
Les résidents canadiens commencent à accumuler des droits de cotisation au CELI à 18 ans. Ils peuvent ouvrir un compte CELI et y cotiser lorsqu’ils atteignent l’âge de la majorité dans leur province de résidence. Les Canadiens peuvent cotiser jusqu’à 6 000 $ par année (ce montant passera à 6 500 $ en 2023), peu importe leur revenu, et les droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés indéfiniment. Lorsqu’on retire des fonds d’un CELI, des droits de cotisation correspondant au montant retiré seront de nouveau disponibles l’année civile suivante. En 2022, le montant total des cotisations cumulatives, pour les Canadiens qui étaient âgés d’au moins 18 ans en 2009, était de 81 500 $.
Les cotisations à un CELI ne sont pas déductibles d’impôt. Toutefois, les placements dans le CELI fructifient à l’abri de l’impôt et les retraits sont également libres d’impôt. De nombreux Canadiens utilisent le CELI pour épargner en vue de la retraite, mais ce type de compte peut servir à n’importe quelle fin, comme l’accumulation d’une mise de fonds pour une maison, de fonds pour payer des études ou d’un fonds d’urgence.
D’abord et avant tout, vous n’êtes pas forcé de choisir entre le REER et le CELI. En effet, vous pouvez cotiser à la fois à votre CELI et à votre REER, car ils ne sont pas mutuellement exclusifs. Toutefois, dans de nombreux cas, il peut être plus avantageux de cotiser à un compte plutôt qu’à l’autre.
Examinons de plus près certains facteurs clés dont il faut tenir compte au moment de décider où affecter vos cotisations cette année :
En conclusion
Avant de décider où affecter vos cotisations cette année, posez-vous les questions énoncées précédemment afin de prendre une décision éclairée et de choisir le plan d’action qui vous convient le mieux. Au bout du compte, votre décision dépend de vos objectifs, de votre horizon de placement et de votre situation financière et fiscale. Vous devriez en discuter avec votre conseiller fiscal et votre conseiller Edward Jones.
Edward Jones, ses employés et ses conseillers en investissement ne peuvent fournir de conseils fiscaux ou juridiques. Vous devriez consulter votre avocat ou un conseiller fiscal qualifié relativement à votre situation.