Résumé hebdomadaire des marchés

Publié le novembre 28, 2025
 Gros plan de deux personnes assises et examinant des graphiques et des documents financiers.

Six raisons d’être reconnaissant : dépasser le scepticisme

Selon nous, tout au long de l’année, il a été facile de se laisser emporter par le scepticisme. Les marchés ont été marqués par des changements de politique, une incertitude à l’échelle mondiale et des préoccupations à l’égard des valorisations. Certaines de ces inquiétudes se poursuivront probablement l’an prochain. Néanmoins, la période actuelle est l’occasion d’être reconnaissant, et nous pensons que les marchés nous ont donné de nombreuses raisons de l’être. Comme l’Action de grâce aux États-Unis annonce la dernière ligne droite de l’année, il est temps de vous présenter six facteurs qui, selon nous, ont aidé les investisseurs à progresser vers leurs objectifs financiers.

1. Gains boursiers élevés

L’indice TSX devrait enregistrer son meilleur rendement pour l’année civile depuis 2009 et l’indice S&P 500 est en voie d’enregistrer un rendement supérieur à 10 % pour la troisième année consécutive, en hausse d’environ 15 %*. Ainsi, les actions ont tenu bon malgré une correction quasi baissière du marché en avril, récompensant les investisseurs qui ont gardé le cap malgré la volatilité. Les actions étrangères se sont encore mieux comportées, l’indice MSCI Monde tous pays (hors États-Unis) ayant progressé de 23 % en raison de la dépréciation du dollar américain et de l’amélioration des perspectives de croissance mondiale*.

 Le graphique montre le rendement par année civile de l’indice TSX depuis 1995.
Source: Bloomberg et Edward Jones.

2. Apaisement des craintes de récession

La résilience économique s’est poursuivie en 2025; la croissance s’est maintenue et les risques de récession sont passés au second plan. Même si l’économie canadienne s’est contractée au deuxième trimestre en raison de la baisse des exportations et des investissements des entreprises imputable aux tarifs douaniers imposés par les États-Unis, l’activité économique a continué de bien résister, soutenue par des dépenses élevées de la part des consommateurs et des gouvernements*. La confiance des consommateurs demeure modérée, mais les dépenses se sont maintenues, ce qui témoigne d’un décalage entre la confiance et le comportement des consommateurs*. De même, aux États-Unis, la vigueur des dépenses est en grande partie attribuable aux ménages plus aisés, qui ont bénéficié d’importants gains sur le marché boursier, creusant probablement à l’écart entre la confiance des consommateurs et leur comportement en matière de dépenses, alors que les cohortes à faible revenu sont sous pression en raison du ralentissement de la croissance des salaires et de la hausse des coûts essentiels*. Néanmoins, la période des Fêtes s’annonce vigoureuse, la National Retail Federation des États-Unis prévoyant une hausse des ventes au détail d’environ 4 % par rapport à l’an dernier, ce qui les ferait dépasser pour la première fois le cap des 1 000 milliards de dollars.

 Le graphique montre la probabilité d’une récession au cours de la prochaine année, selon les prévisions consensuelles.
Source: Bloomberg et Edward Jones.

3. Hausse des bénéfices des sociétés

Grâce à la croissance économique soutenue, les bénéfices des sociétés ont pu non seulement croître, mais aussi constamment dépasser les attentes tout au long de l’année*. Les sociétés canadiennes et américaines à grande capitalisation ont nettement surpassé la croissance du PIB, les bénéfices de l’indice TSX étant en voie d’augmenter d’environ 12 % sur 12 mois et les bénéfices de l’indice S&P 500, d’environ 11 % sur 12 mois*. Même si les tarifs douaniers ont posé des difficultés, les sociétés américaines ont compensé leur incidence en réduisant les coûts, en augmentant la productivité, en ajustant la chaîne d’approvisionnement et en augmentant les prix de façon sélective*. Comme le potentiel d’expansion supplémentaire des valorisations est probablement limité, nous sommes d’avis que la croissance des bénéfices restera le principal facteur de hausse des cours boursiers l’an prochain. Selon les prévisions consensuelles, la croissance des bénéfices des sociétés de l’indice TSX et de l’indice S&P 500 devrait atteindre environ 14 % en 2026*.

 Le graphique montre la hausse constante des prévisions de bénéfices de l’indice S&P 500 et de l’indice composé S&P/TSX.
Source: Bloomberg, FactSet et Edward Jones.

4. Innovation technologique et en IA

Le lancement de ChatGPT à la fin de 2022 a déclenché une vague d’investissement de plusieurs milliards de dollars dans l’IA et contribué à une importante remontée du Nasdaq, fortement axé sur les technologies, qui a perduré cette année*. Cette vague d’innovation a le potentiel de remodeler l’économie, en débloquant de nouvelles occasions de croissance et en stimulant la productivité. Toutefois, elle comporte également des risques, comme la surconcentration, les valorisations excessives et d’éventuelles déceptions si l’adoption de l’IA est inférieure aux attentes. Nous sommes d’avis que les tendances en matière d’IA demeurent durables et que l’adoption des technologies restera un catalyseur positif pour le marché. Cela dit, nous soulignons l’importance de la diversification du portefeuille, de la rigueur quant aux valorisations et de la gestion du risque. À notre avis, le thème de l’IA demeure intact, même si le groupe de meneurs s’élargit en coulisses.

 Le graphique montre le rendement de l’indice S&P 500 pondéré en fonction de la capitalisation boursière par rapport à ce même indice équipondéré.
Source: Bloomberg et Edward Jones.

5. Politique monétaire modérée des banques centrales et atténuation de l’inflation

Tout au long de l’année, la Banque du Canada a continué d’abaisser son taux directeur, le ramenant à la limite inférieure de sa fourchette neutre, à 2,25 %. Cet assouplissement a contribué à réduire le taux hypothécaire traditionnel moyen sur cinq ans, qui est passé de 6,5 % à 6 %*. Aux États-Unis, après d’importants débats et des attentes changeantes concernant les taux d’intérêt, la Fed a repris son cycle d’assouplissement cette année, après une pause prolongée*. Même si des questions demeurent quant à la trajectoire future des taux, nous nous attendons à ce que la Fed assouplisse prudemment sa politique monétaire. La tendance est globalement baissière pour 2026, ce qui, selon nous, soutiendra la croissance économique et les marchés financiers.

Du côté de l’inflation, les prix du pétrole WTI se sont établis en moyenne à 65 $ le baril cette année, comparativement à 76 $ l’an dernier, une baisse qui a contribué à atténuer l’inflation*. Les tarifs douaniers ont exercé des pressions à la hausse sur les prix des biens, même si le gouvernement canadien a annulé la plupart de ses mesures de représailles en septembre*. L’inflation des services persiste*, mais devrait, selon nous, repartir progressivement à la baisse compte tenu du ralentissement du marché de l’emploi. Dans l’ensemble, l’IPC global ralentit légèrement; il est passé de 2,5 % en 2024 à 2,0 % en 2025 jusqu’à maintenant*.

 Le graphique montre que la Banque du Canada a abaissé son taux cible, tandis que l’inflation a ralenti.
Source: Bloomberg et Edward Jones.

6. Occasions de revenu

Comme il reste un mois, les taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans sont sur le point de terminer l’année près de leur niveau initial, soit à environ 3,15 %, ce qui représente une baisse par rapport au sommet de 3,6 % de cette année*. Malgré ce récent repli, nous estimons que les taux obligataires demeurent historiquement intéressants, car ils se situent près de leurs plus hauts niveaux en 15 ans, et offrent aux investisseurs en obligations un revenu supérieur à l’inflation*. En 2026, nous prévoyons de très bons rendements obligataires, probablement attribuables principalement au revenu plutôt qu’à l’appréciation des cours.

 Le graphique montre le taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans, qui demeure intéressant par rapport aux données historiques récentes, malgré la baisse de cette année.
Source: Bloomberg et Edward Jones.

Dernière ligne droite de 2025

L’indice TSX a enregistré son septième mois consécutif de gains en novembre, tandis que l’indice S&P 500 a réussi à annuler la plupart de ses pertes après une brève instabilité attribuable aux préoccupations à l’égard de l’IA*. Les tendances saisonnières semblent indiquer que la fin de l’année sera bonne : par le passé, la période suivant l’Action de grâce a été synonyme de très bons rendements pour l’indice S&P 500. Au cours des 30 dernières années, le mois de décembre a enregistré une hausse moyenne d’environ 1 %, les marchés progressant environ 70 % du temps*.

 Le graphique montre le gain moyen de l’indice S&P 500 pour tous les mois de décembre depuis 1980 et le pourcentage de fois où le rendement a été positif en décembre.
Source: Bloomberg et Edward Jones.

Conclusion de la réflexion : gratitude et perspectives

En 2025, malgré un contexte compliqué, marqué par des changements de politique, une incertitude à l’échelle mondiale et des préoccupations à l’égard des valorisations, nous sommes d’avis que les marchés ont permis aux investisseurs de réaliser des progrès importants. Les six facteurs que nous avons mis en avant soulignent un thème puissant : la résilience. Des solides gains boursiers à l’atténuation des craintes de récession en passant par l’innovation et les occasions de revenu, ces forces nous rappellent que conserver ses placements et faire preuve de rigueur au fil du temps est bénéfique, selon nous.

Nous pensons que l’année 2026 offre un contexte favorable, même si les risques persistent. À notre avis, les valorisations élevées exigeront de la vigilance, mais la stabilité de la croissance, les taux plus bas et la hausse des bénéfices justifient notre optimiste. En cette période de gratitude, soyons reconnaissants pour les occasions que les marchés continuent d’offrir et veillons à ce que les portefeuilles soient positionnés pour la résilience et la croissance que nous réserve l’année qui vient.

Angelo Kourkafas, CFA
Stratège en placement

Sources: *Bloomberg 

Chiffres de clôture ci-dessous

Chiffres de clôture ci-dessous
IndiceClôtureSemaineCUM
S&P/TSX31,357   4.0% 26.8%
S&P 5006,849   3.7% 16.4%
MSCI EAEO*2,794   2.6% 23.5%
Oblig. canadiennes de cat. investissement    0.6% 3.7%
Taux des oblig. du gouv. du Canada à 10 ans3.11%   -0.1% -0.1%
Pétrole ($/baril)59.53 $   2.5% -17.0%
Taux de change $ CA/$ US 0.72 $   1.3%  3.2%

Source: FactSet, au 28 novembre 2025. Les obligations sont représentées par l’indice Bloomberg Canada Aggregate Bond. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. * Rendement sur quatre jours se terminant jeudi.

La semaine à venir

Les données économiques importantes pour la semaine à venir comprennent l’enquête sur la population active au Canada et l’indice des directeurs d’achats de l’ISM aux États-Unis.

Angelo Kourkafas

Angelo Kourkafas est responsable de l’analyse des conditions du marché, de l’évaluation des tendances économiques ainsi que de l’élaboration de stratégies de portefeuille et de recommandations qui aident les investisseurs à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.

Il contribue aux rapports d’analyse sur l’actualité boursière d’Edward Jones et a été publié dans The Wall Street Journal, CNBC, le magazine FORTUNE, Marketwatch, U.S. News & World Report, The Observer et le Financial Post.

Il a obtenu un baccalauréat en administration des affaires (avec grande distinction) de l’Université d’économie et de commerce d’Athènes, en Grèce, et une maîtrise en administration des affaires avec spécialisation en finance et en investissement de l’Université d’État du Minnesota.

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Renseignements importants :

Le résumé hebdomadaire des marchés est publié chaque vendredi, après la fermeture des marchés. 

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Le rendement passé n’est pas garant du rendement futur.

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La diversification n’offre aucune garantie de profit ni aucune protection contre les pertes.
L’investissement systématique n’offre aucune garantie de profit ni aucune protection contre les pertes. Les investisseurs doivent tenir compte de leur volonté de continuer à investir lorsque les cours boursiers sont à la baisse.

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