Retards dans le service de Postes Canada

Évitez les effets des retards du service de Postes Canada en vous inscrivant à Accès en ligne et à l’envoi électronique, et en communiquant avec votre conseiller en investissement. Consultez le Centre de ressources client pour en savoir plus.

Résumé hebdomadaire des marchés

Publié le Juin 27, 2025
 Gros plan de deux personnes assises et examinant des graphiques et des documents financiers.

Les marchés ont de nouveau atteint des sommets records : voici trois facteurs qui expliquent cette hausse estivale

Principaux points à retenir :

  • Les marchés boursiers ont atteint des sommets records la semaine dernière, malgré un ralentissement à la fin de la semaine en raison des manchettes au sujet des droits de douane et du commerce. L’indice S&P 500 affiche maintenant une augmentation d’environ 5 % cette année, et le TSX canadien, une hausse de près de 8 %.
  • Qu’est-ce qui explique cette hausse du marché? Voici trois facteurs clés : l’apaisement des tensions géopolitiques (et la baisse subséquente des prix du pétrole), le fait que la Fed et la Banque du Canada continuent de laisser entendre qu’une baisse des taux d’intérêt est probable (même si elle sera progressive) et la hausse démesurée des sociétés à mégacapitalisation du secteur des technologies aux États-Unis.
  • Même si un élan des investisseurs est probable à court terme, les marchés devront absorber des catalyseurs clés au cours des prochaines semaines. Il s’agit notamment des nouvelles sur les droits de douane et les échanges commerciaux, du débat en cours sur le projet de loi budgétaire aux États­Unis et de la faiblesse potentielle des données économiques au cours du trimestre à venir. Les marchés pourraient connaître d’autres épisodes de volatilité, mais nous estimons que le contexte fondamental des actions demeure intact et que les replis peuvent permettre de saisir des occasions.

Trois facteurs qui expliquent la hausse estivale

L’été est arrivé, l’école est finie et les marchés semblent eux aussi plus détendus. La semaine dernière, les marchés boursiers ont affiché une hausse estivale, menant l’indice S&P 500 et le TSX canadien à de nouveaux sommets historiques. En effet, depuis les creux du 8 avril, l’indice S&P 500 a progressé d’environ 24 % et le TSX canadien, d’environ 23 %1.

 Ce graphique montre le niveau de l’indice S&P 500 et de l’indice composé S&P/TSX de 2023 au 27 juin 2025.
Source: Bloomberg, indice S&P 500 et indice composé S&P/TSX.

Qu’est-ce qui explique la récente hausse du marché? Nous présentons ci-dessous trois catalyseurs essentiels :

1) Apaisement des tensions géopolitiques et baisse des prix du pétrole 

Au cours de la fin de semaine des 21 et 22 juin, le conflit au Moyen-Orient s’est intensifié, les États-Unis ayant lancé des frappes aériennes contre trois sites iraniens d’enrichissement nucléaire. Ces frappes inattendues ont eu lieu au milieu du conflit qui oppose Israël et l’Iran depuis le 13 juin. 

Toutefois, ces derniers jours, le conflit s’est grandement apaisé. L’Iran a riposté contre les États-Unis en attaquant la base militaire américaine située au Qatar, mais ces tirs n’ont pas fait de victimes et n’ont pas provoqué de dommages importants. Il faut souligner que, pour l’instant, l’Iran n’a pas ciblé d’infrastructures pétrolières ni le crucial détroit d’Ormuz (qui voit passer environ 20 % de la consommation mondiale de pétrole); par conséquent, les flux de pétrole n’ont été que peu perturbés1

En conclusion : En raison de l’apaisement des tensions géopolitiques, les prix du pétrole et de l’énergie ont considérablement baissé au cours de la dernière semaine. Par exemple, le prix du pétrole brut WTI aux États-Unis, qui avait augmenté de plus de 20 % en juin pour atteindre 75 $ le baril, a reculé d’environ 13 % la semaine dernière, pour s’établir à environ 65 $ le baril1. Cette baisse des prix du pétrole est non seulement favorable aux consommateurs à l’approche de la saison estivale des grands déplacements en voiture, mais permet également de contenir les pressions inflationnistes. De plus, la baisse des prix du pétrole et de l’énergie a semblé soutenir la confiance des investisseurs au cours des derniers jours, ce qui a porté les marchés boursiers vers de nouveaux sommets.

 Ce graphique montre que l’indice S&P 500 s’est redressé au cours de la dernière semaine, alors que les prix du pétrole ont chuté.
Source: Bloomberg, indice S&P 500 et pétrole brut WTI.

2) La Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada toujours prêtes à réduire les taux 

La deuxième raison pour laquelle les actions se sont redressées est probablement la perspective d’une baisse des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. Lors de sa réunion des 17 et 18 juin, la Réserve fédérale américaine (Fed) a mis à jour son graphique à points, c’est-à-dire sa meilleure estimation du taux des fonds fédéraux, et ces anticipations laissent entrevoir deux baisses de taux en 2025. De plus, la Fed prévoit toujours la poursuite des baisses de taux en 2026 et 2027, avec un taux des fonds fédéraux à long terme de 3,0 %, ce qui est nettement inférieur au taux actuel, qui se situe entre 4,25 % et 4,5 %. 

De même, la Banque du Canada (BdC) a déjà réduit son taux directeur à sept reprises, le faisant passer de 5 % à 2,75 %. Toutefois, puisque l’inflation a baissé au Canada et que la croissance pourrait être en train de ralentir, la BdC pourrait réduire son taux directeur encore une ou deux fois. 

Même si les deux banques centrales reconnaissent que la voie à suivre est floue, en particulier en raison de la complexité ajoutée par les droits de douane et la possibilité que ces derniers exercent des pressions à la hausse sur l’inflation à court terme, nous sommes d’avis que la Fed et la Banque du Canada sont sur le point d’abaisser progressivement les taux d’intérêt à court terme. 

Les données récentes sont également propices à des réductions de taux, selon nous. Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, les prix du pétrole et de l’énergie ont fortement diminué au cours des derniers jours, ce qui contribue à réduire l’inflation globale. Jusqu’à présent, les données sur l’inflation sont conformes ou inférieures aux attentes, l’inflation demeurant limitée. L’inflation selon l’indice des prix à la consommation (IPC), par exemple, au Canada et aux États-Unis a également reculé, passant sous la barre des 2,5 %1.

 Ce graphique montre la trajectoire de l’inflation globale annuelle selon l’IPC au Canada et aux États-Unis de décembre 2019 à mai 2025.
Source: Bloomberg.

Enfin, les récentes mesures de la consommation semblent également indiquer un ralentissement. Les ventes au détail globales dans les deux économies ont été inférieures aux attentes, et les données sur les dépenses personnelles aux États-Unis pour le mois de mai publiées la semaine dernière sont également devenues négatives1. Ces données indiquent un ralentissement potentiel des dépenses de consommation au cours des dernières semaines. 

En conclusion : Dans l’ensemble, un contexte d’inflation contenue et quelques signes de ralentissement de la consommation donnent à penser que les banques centrales sont plus susceptibles d’abaisser les taux, selon nous. De plus, les manchettes sur les droits de douane de la fin de la semaine dernière indiquaient la possibilité d’un arrêt des négociations commerciales entre les États-Unis et le Canada, ce qui pourrait accentuer les pressions sur les deux économies. 

Les taux de rendement des obligations d’État ont baissé dans les deux économies, les taux à 2 ans et à 10 ans étant nettement inférieurs aux sommets atteints plus tôt cette année. Ces baisses des taux d’intérêt sont favorables aux consommateurs et aux sociétés, et renforcent la confiance à l’égard des marchés boursiers dans l’ensemble. 

3) Les secteurs des technologies restent en tête de peloton 

Le troisième facteur qui explique la hausse estivale est peut-être le nouvel élan observé dans les segments de la technologie et de la croissance aux États-Unis. En effet, même si l’indice S&P 500 dans son ensemble a progressé d’environ 24 % depuis les creux du 8 avril, les secteurs de croissance comme les technologies, les services de communication et la consommation discrétionnaire ont inscrit une progression bien plus forte dans certains cas.

 Ce graphique montre le rendement de l’indice S&P 500 et des secteurs GICS du S&P 500 du 8 avril au 27 juin.
Source: FactSet, indice S&P 500, secteurs GICS du S&P 500.

Selon nous, les titres des sociétés technologiques américaines à mégacapitalisation ont produit de bons résultats au cours de la période de publication des résultats du premier trimestre. Ces sociétés ont non seulement confirmé leurs dépenses d’investissement démesurées dans l’IA et les infrastructures, mais elles ont aussi largement surpassé les prévisions de revenus et de bénéfices, malgré l’incertitude liée aux droits de douane et les restrictions en Chine. De plus, les secteurs des technologies et de croissance ont entraîné une baisse en avril lors des ventes massives induites par les droits de douane, et étaient donc surveillés de près par les investisseurs lorsque les marchés ont commencé à se redresser. 

En conclusion : Nous sommes d’avis que les secteurs américains des technologies et de l’IA continuent de produire une croissance élevée des revenus et des bénéfices, et nous recommandons aux investisseurs de conserver une pondération équivalente dans ces secteurs. Toutefois, compte tenu de la forte hausse du secteur observée récemment, les valorisations ont de nouveau augmenté dans les secteurs des technologies, et nous nous attendons à ce que le rythme des gains ralentisse. Nous estimons que les investisseurs peuvent compléter les placements dans les secteurs des technologies et les titres de croissance aux États-Unis avec des placements dans des secteurs comme les soins de santé et les services financiers, qui, selon nous, offrent de meilleures valorisations et un potentiel de rattrapage si la croissance de l’économie et des bénéfices reprend au cours de la prochaine année. 

La hausse peut-elle se poursuivre, et comment nous positionnons-nous à partir de maintenant? 

Dans l’ensemble, les marchés semblent avoir été dopés au cours des derniers jours par une dose d’instinct animal estival, et cet élan à court terme semble porté par les investisseurs. Toutefois, nous savons que les actions n’augmentent pas indéfiniment, et plusieurs facteurs potentiels à l’horizon pourraient provoquer une indigestion temporaire chez les investisseurs. Ces facteurs sont notamment les négociations en cours autour des droits de douane et des échanges commerciaux, l’adoption du projet de loi budgétaire aux États-Unis et la possibilité d’un certain ralentissement de la croissance économique suscité par la hausse des droits de douane. 

À la fin de la semaine, la hausse des marchés boursiers s’est essoufflée, car l’administration américaine a annoncé qu’elle mettait fin aux négociations commerciales avec le Canada en raison de la taxe sur les services numériques. Ces négociations commerciales, et d’autres, pourraient connaître de nouveaux rebondissements au cours des prochaines semaines et engendrer une incertitude et une volatilité semblables sur les marchés. 

Néanmoins, nous croyons que les investisseurs peuvent profiter de tout épisode de volatilité ou de tout repli pour diversifier ou rééquilibrer les portefeuilles, ou étoffer des placements de qualité, à de meilleurs prix. Nous recommandons de surpondérer les actions américaines de sociétés à grande et à moyenne capitalisation, tant dans les secteurs de croissance que de valeur. Nous estimons également que les actions internationales méritent leur place dans les portefeuilles, mais à une pondération légèrement inférieure à celle des titres américains. Enfin, en ce qui concerne les obligations américaines et canadiennes de catégorie investissement, nous continuons de voir de la valeur dans l’allongement de la duration, d’autant plus que la Fed et la BdC demeurent, selon nous, sur le point de réduire progressivement les taux d’intérêt.

L’été peut être un excellent moment pour se détendre et se ressourcer, mais c’est aussi le moment idéal pour passer en revue vos placements afin de vous assurer que vous êtes sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs financiers à long terme. Nous vous recommandons de communiquer avec votre conseiller en investissement, si ce n’est pas déjà fait, pour faire un bilan de milieu d’année de votre stratégie personnelle de placement et de répartition de l’actif.

Mona Mahajan
Stratège en placement

Source : 1. Bloomberg

Chiffres de clôture ci-dessous

Chiffres de clôture ci-dessous
IndiceClôtureSemaineCUM
TSX26,692 0.7% 7.9%
S&P 5006,173 3.4% 5.0%
MSCI EAEO2,627 2.0% 16.2%
Oblig. canadiennes de cat. investissement  0.1% 0.8%
Taux des oblig. du gouv. du Canada à 10 ans3.28%  0.0% 0.0%
Pétrole ($/baril)65.14 $ -11.8%-9.2%
Taux de change $ CA/$ US0.73 $ 0.5% 5.3%

Source: FactSet, au 27 juin 2025. Les obligations sont représentées par l’indice Bloomberg Canada Aggregate Bond. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. * Rendement sur quatre jours se terminant jeudi.

La semaine à venir

Les données économiques importantes publiées cette semaine comprennent les données sur les emplois non agricoles aux États-Unis de juin et l’indice des directeurs d’achats de l’ISM.

Mona Mahajan's head shot

Mona Mahajan

Directrice, Stratégies de placement

Mona Mahajan est responsable de l’élaboration et de la communication des perspectives macroéconomiques et des marchés financiers de la société. Son expérience comprend l’analyse des actions et des titres à revenu fixe, la stratégie de placement mondiale et la gestion de portefeuille.

Elle écrit ou apparaît régulièrement à CNBC, Bloomberg TV, dans le Wall Street Journal et Barron’s.

Mona Mahajan détient une maîtrise en administration des affaires de la Harvard Business School, un baccalauréat en finance de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie ainsi qu’un baccalauréat en informatique de l’École d’ingénierie de la même université.

Lire la bio complète

Renseignements importants

Sources: *FactSet et Edward Jones **Rapport national sur l’emploi d’ADP, en date du 30 août 2023

Trouvez votre conseiller