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Résumé hebdomadaire des marchés

Publié le août 8, 2025
 Gros plan de deux personnes assises et examinant des graphiques et des documents financiers.

Les marchés boursiers rebondissent grâce aux très bons bénéfices des sociétés

Principaux points à retenir :

  • Les marchés boursiers ont rebondi la semaine dernière, portés par les très bons rendements des actions des secteurs des technologies de l’information et de la consommation discrétionnaire.
  • Le secteur des services au sein de l’économie américaine, qui représente environ 71 % du PIB des États-Unis, demeure en expansion, même si les principales données ont continué de diverger en juillet.
  • La productivité du marché du travail a augmenté au deuxième trimestre, ce qui a contribué à compenser la forte progression des salaires et permis de contenir les coûts unitaires de la main-d’œuvre par rapport à la production.
  • Les bénéfices des sociétés ont été plus élevés que prévu, ce qui a fait grimper les prévisions de croissance des bénéfices de 3,8 % à la fin du deuxième trimestre, à 9,7 %.
  • Les taux obligataires ont été contrastés, car les adjudications de titres du Trésor américain ont révélé une demande légèrement plus faible, même si la tendance générale demeure à la baisse.
  • Le nombre d’emplois au Canada a diminué de 41 000 en juillet, ce qui est moins bien que les prévisions, puisqu’une hausse de 15 000 emplois était attendue. Le taux de chômage est demeuré stable à 6,9 %, le taux de participation de la population active ayant fléchi6. La baisse de l’emploi a été concentrée dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans6. Il est également important de noter que le salaire horaire moyen a augmenté de 3,3 % sur 12 mois, ce qui est nettement supérieur à l’inflation de 1,9 %6. Cette hausse s’est traduite par des gains salariaux réels positifs.

Le secteur américain des services demeure en expansion, mais les données ont continué de diverger en juillet

L’indice des directeurs d’achats du secteur des services aux États-Unis de S&P a atteint un nouveau sommet pour l’année, à 55,7 en juillet1. Les données ont été supérieures aux prévisions, qui tablaient sur un maintien à 55,22, et supérieures au seuil clé de 50,0, ce qui indique une expansion. Cette accélération de l’expansion en juillet s’explique par une forte hausse de la demande dans le secteur des technologies de l’information, ainsi que par l’augmentation de l’activité dans le secteur des services financiers grâce à l’amélioration des conditions financières1. Les prix des extrants ont augmenté, les sociétés ayant annoncé qu’elles répercuteraient sur les clients les hausses des coûts des intrants liés aux tarifs douaniers1.

L’indice des directeurs d’achats du secteur des services de l’Institute for Supply Management (ISM) a poursuivi sa tendance générale à la baisse, reculant à 50,13, alors que les prévisions tablaient sur 51,32, mais est demeuré en territoire d’expansion. Le ralentissement de la croissance de l’activité des entreprises a été l’un des principaux facteurs à l’origine de cette baisse3. Bien que les tarifs douaniers ne s’appliquent pas directement aux services, les indices des nouvelles exportations et importations sont passés d’une expansion3 à une contraction, en raison des perturbations du commerce. Les pressions sur les prix se sont également poursuivies, progressant à leur rythme le plus rapide depuis 20223.

Dans l’ensemble, le secteur des services, qui représente environ 71 % du PIB des États-Unis, demeure en territoire d’expansion. Même si l’économie semble ralentir, nous ne nous attendons pas à une récession et nous estimons que la croissance devrait s’accélérer de nouveau en 2026, grâce aux mesures de relance budgétaire, aux baisses de taux de la Fed, à la déréglementation, et à la possibilité d’un apaisement des tensions commerciales et d’une baisse de l’incertitude.

 Ce graphique montre la trajectoire de l’indice des directeurs d’achats de S&P et celle de l’indice des directeurs d’achats de l’ISM pour le secteur des services aux États-Unis depuis 2023, les deux indices demeurant en territoire d’expansion.
Source: FactSet.

La productivité de la main-d’œuvre s’améliore, ce qui contribue à contenir les coûts unitaires de la main-d’œuvre 

La productivité dans le secteur des entreprises non agricoles a augmenté à un rythme annualisé de 2,4 % au deuxième trimestre, surpassant les prévisions qui laissaient entrevoir une hausse de 2,2 %2. Malgré le ralentissement du marché de l’emploi, la rémunération horaire a augmenté de 4,2 % sur 12 mois, ce qui est largement supérieur à l’inflation, celle-ci se situant à environ 2,7 %2. Cette hausse signifie que les salaires réels des consommateurs augmentent en moyenne, ce qui leur procure un revenu disponible susceptible de soutenir les dépenses de consommation et l’économie, selon nous. 

Les gains de productivité ont partiellement contrebalancé les gains salariaux élevés, ce qui a permis de maintenir les coûts unitaires de la main-d’œuvre, soit les salaires horaires ajustés de la hausse de la production, à un taux annualisé de 1,6 %2. À notre avis, des hausses modérées des coûts unitaires de la main-d’œuvre, si elles se maintiennent, devraient aider à contrebalancer l’effet des tarifs douaniers sur l’inflation. 

La croissance des bénéfices des sociétés continue d’augmenter en raison des très bons résultats 

Comme 90 % des sociétés de l’indice S&P 500 ont publié leurs résultats trimestriels, la période de publication des résultats des sociétés tire à sa fin. Walt Disney Company et McDonald’s ont annoncé des bénéfices supérieurs aux prévisions2. Les revenus de Walt Disney Company ont été à peu près conformes aux prévisions, tandis que ceux de McDonald’s ont surpassé les attentes2. Ces résultats, combinés à d’autres données récentes, indiquent donc que la consommation semble demeurer généralement résiliente. 

Les bénéfices ont été meilleurs que prévu, 82 % des sociétés de l’indice S&P 500 ayant surpassé les prévisions des analystes, avec une hausse moyenne inattendue de 8,5 %2. Par conséquent, les prévisions de croissance des bénéfices ont été nettement révisées à la hausse, passant de 3,8 % à la fin du trimestre2 à 9,7 %, ce qui montre que les précédentes révisions à la baisse étaient, semblerait-il, exagérées. 

La croissance des bénéfices a été portée par les secteurs des communications et des technologies de l’information, qui ont tous deux progressé de plus de 20 % sur 12 mois2. En outre, ce rendement a concerné une grande partie du marché, les bénéfices n’ayant diminué que dans deux des onze secteurs, à savoir l’énergie et les matières, qui représentent moins de 5 % de la capitalisation boursière de l’indice S&P 500. La croissance des bénéfices devrait ralentir au cours des prochains trimestres, mais elle atteint tout de même 10,1 % sur une base combinée pour 2025, grâce à la forte hausse de 12,8 % enregistrée au premier trimestre2. Même si nous estimons que la croissance des bénéfices pourrait ralentir davantage, car les tarifs douaniers pourraient gruger les marges bénéficiaires des sociétés, les bénéfices devraient être suffisants pour soutenir les cours boursiers à long terme, selon nous. 

Les taux obligataires ont été contrastés, car les adjudications de titres du Trésor américain ont révélé une demande plutôt faible 

Les taux obligataires ont été contrastés la semaine dernière, car le Trésor a mis en vente pour 42 milliards de dollars de bons à 10 ans et pour 25 milliards de dollars d’obligations à 30 ans et ces adjudications ont révélé une demande légèrement plus faible. Pour l’adjudication des bons à 10 ans, le nombre total de soumissions par rapport au nombre accepté, soit le taux de soumissions satisfaites, a glissé à 2,35, alors que la moyenne depuis le début de l’année se situait à 2,574. Les préoccupations à l’égard du déficit budgétaire du gouvernement pesant probablement sur la demande, le taux de rendement de référence des États-Unis a chuté par rapport à son sommet de près de 4,5 % atteint en juillet. 

Depuis la publication des données sur les emplois non agricoles la semaine dernière, qui indiquent un ralentissement du marché de l’emploi, les marchés obligataires s’attendent à ce que la Fed réduise ses taux plus rapidement et reprenne les baisses en septembre5, en partie pour soutenir le marché de l’emploi.

Lorsqu’elle évaluera la nécessité de réduire les taux d’intérêt et sa capacité à le faire, la Fed sera probablement contrainte par le volet de son mandat l’obligeant à assurer la stabilité des prix. La mesure de l’inflation des dépenses personnelles de consommation (DPC) privilégiée par la Fed est passée d’un taux annualisé de 2,2 % en avril2 à 2,6 % en juin, ce qui complique la tâche de la Fed. Même si l’inflation demeure supérieure à la cible de 2 %, le taux des fonds fédéraux, qui se situe actuellement près de 4,3 %, reste probablement restrictif. Le taux des fonds fédéraux est généralement neutre lorsqu’il est supérieur d’environ 1 % à l’inflation; il est donc possible d’abaisser les taux à un niveau moins restrictif, selon nous. Nous sommes d’avis que la Banque du Canada est en voie de réduire les taux d’intérêt au moins une fois de plus également afin de stimuler l’économie, l’inflation selon l’IPC au Canada se situant à 1,9 %5, soit en dessous de la cible de 2 %.

Dans l’ensemble, nous nous attendons toujours à ce que les taux des obligations du Trésor américain à 10 ans demeurent dans la fourchette de 4 % à 4,5 %, ce qui cadre avec nos perspectives annuelles du début de l’année. Selon nous, les réductions de taux de la Fed devraient faire baisser les rendements des obligations d’État à court terme, ce qui devrait empêcher les taux à moyen terme d’augmenter davantage, à moins que l’inflation ne s’accélère de nouveau ou que la croissance économique augmente considérablement. Les préoccupations à l’égard du déficit budgétaire du gouvernement pourraient continuer de peser sur la demande lors des adjudications, ce qui pourrait empêcher les taux obligataires à moyen terme de passer sous la barre des 4 %, à moins que la croissance ne ralentisse davantage, ce qui pourrait aplatir la courbe des taux.

 Ce graphique montre la trajectoire du taux des obligations du Trésor à 10 ans et du taux des fonds fédéraux cette année, ainsi que les attentes implicites du marché pour les fonds fédéraux jusqu’en 2026.
Source: Federal Reserve Bank of St. Louis et outil FedWatch de CME.

Entrée en vigueur des tarifs douaniers américains et annonce de nouveaux tarifs douaniers sur les semi-conducteurs 

La pause sur les tarifs douaniers étant arrivée à son terme le 7 août, les taux tarifaires plus élevés sont entrés en vigueur la semaine dernière. Les tarifs douaniers appliqués à la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis sont supérieurs au taux de base de 10 % établi en avril. Bien que les tarifs douaniers varient sensiblement (de 10 % à 50 %), la plupart des pays sont assujettis à des taxes à l’importation de l’ordre de 10 % à 20 %, comme le montre le graphique ci-dessous.

 Ce graphique montre la proportion des pays par plage de taux tarifaires américains.
Source: WhiteHouse.gov.

Donald Trump a également annoncé de nouveaux tarifs douaniers de 100 % sur les semi-conducteurs (puces informatiques), même si les exemptions ont été plus généreuses que prévu. Les sociétés qui produisent au moins une partie de leurs puces aux États-Unis seront apparemment exemptées, ce qui devrait abaisser considérablement les taux tarifaires effectifs par rapport au taux global de 100 %, selon nous. 

La hausse des tarifs douaniers pourrait réduire le pouvoir d’achat des ménages et les marges bénéficiaires des sociétés, ce qui pourrait peser sur la consommation et les investissements. Toutefois, cette hausse ne devrait avoir pour effet qu’une augmentation des prix à court terme, ce qui n’est pas une source continue d’inflation à long terme, selon nous. À notre avis, si de nouveaux accords commerciaux sont conclus, cela devrait atténuer davantage les tensions commerciales. De plus, nous pensons que toute possibilité d’abaisser les tarifs douaniers devrait contribuer à contenir l’inflation et les risques pour la croissance. 

Se positionner pour l’avenir 

Nous recommandons aux investisseurs d’utiliser la volatilité potentielle pour saisir des occasions. Nous privilégions les actions américaines, qui peuvent offrir une exposition à des segments du marché de qualité et plus cycliques, susceptibles de profiter de la croissance américaine. Du côté des actions canadiennes et américaines, nous recommandons de surpondérer les secteurs de la consommation discrétionnaire, des services financiers et des soins de santé. Le très bon rendement des actions étrangères cette année souligne l’importance de maintenir des pondérations dans ces régions. Cependant, nous suggérons de sous-pondérer les actions des pays développés étrangers à grande capitalisation, car les perspectives de croissance de ces marchés sont plus faibles et la politique commerciale pourrait leur nuire davantage, selon nous. 

Envisagez de sous-pondérer les obligations canadiennes de catégorie investissement, en partie car leurs taux de rendement sont plus faibles que ceux des obligations américaines, et que ceux des obligations internationales à rendement élevé, qui affichent historiquement des écarts de taux serrés. Pour ce qui est des obligations canadiennes de catégorie investissement, nous suggérons d’allonger la duration afin de bloquer les taux plus longtemps et de potentiellement profiter de la hausse des cours, car la BdC va probablement abaisser les taux encore une fois. 

Comme les actions frôlent des sommets records, les valorisations semblent un peu moins intéressantes. Nous croyons que la croissance des bénéfices des sociétés sera essentielle pour stimuler les gains au cours du reste de l’année. Selon nous, il peut être encore plus important de se concentrer sur la qualité, car les marchés peuvent connaître de la volatilité si les données économiques s’affaiblissent au cours des prochains mois ou si les tensions commerciales persistent encore un certain temps. À notre sens, le contexte fondamental demeure intact, et les replis peuvent offrir des occasions d’investir à des prix plus intéressants ou d’opérer un rééquilibrage afin de maintenir la diversification. 

Brian Therien
CFA Stratégie de placement

Source: 1. S&P. 2. FactSet. 3. Institute for Supply Management. 4. Département du Trésor des États-Unis. 5. Outil FedWatch de CME. 6. Statistique Canada.

Chiffres de clôture ci-dessous

Chiffres de clôture ci-dessous
IndiceClôtureSemaineCUM
S&P/TSX27,759   2.7% 12.3%
S&P 5006,389   2.4% 8.6%
MSCI EAEO2,665   2.3% 17.8%
Oblig. canadiennes de cat. investissement   0.0% 0.8%
Taux des oblig. du gouv. du Canada à 10 ans3.35%  0.0% 0.1%
Pétrole ($/baril)63.60 $  -5.5%-11.3%
Taux de change $ CA/$ US0.73 $   0.6% 4.6%

Source : FactSet, au 8 août 2025. Les obligations sont représentées par l’indice Bloomberg Canada Aggregate Bond. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. * Rendement sur quatre jours se terminant jeudi.

La semaine à venir

Les importantes données économiques publiées cette semaine comprennent les expéditions manufacturières au Canada, ainsi que l’inflation et les ventes au détail aux États-Unis.

Brian Therien

Brian Therien est analyste principal des titres à revenu fixe au sein de l’équipe Stratégie de placement dans le segment Conseils et orientation de la société. Il est responsable de l’analyse des marchés et des produits de titres à revenu fixe, ainsi que de l’élaboration des conseils et perspectives visant à aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.

Brian Therien a obtenu un baccalauréat en finance, avec mention, de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign. Il est titulaire d’un MBA de la Booth School of Business de l’Université de Chicago. Il détient le titre de CFAMD et est membre du CFA Institute et de la CFA Society de St. Louis.

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Renseignements importants

Sources: *FactSet et Edward Jones **Rapport national sur l’emploi d’ADP, en date du 30 août 2023

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