Bonjour à tous et bienvenue à Horizons des marchés.
Croyez-le ou non, le deuxième semestre de 2025 est déjà à nos portes. Le moment est donc bien choisi pour réfléchir sur la façon dont l’économie et les marchés se sont comportés au premier semestre, et sur ce qui est à surveiller au deuxième semestre de 2025.
Dans cet épisode, nous revenons sur les principales données économiques et nous nous projetons dans le deuxième semestre de 2025 pour discuter des occasions que nous entrevoyons pour les portefeuilles et les placements à l’approche de la fin de l’année.
Dans l’ensemble, les données économiques ont été très bonnes au cours des premiers mois de l’année, malgré l’incertitude entourant les tarifs douaniers, le commerce et les impôts.
Premièrement, la croissance économique est demeurée supérieure à la tendance. Selon Statistique Canada, le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada a augmenté de 2,2 % sur une base annualisée au premier trimestre de 2025, principalement grâce aux exportations liées à l’augmentation des stocks en prévision de la hausse des tarifs douaniers aux États-Unis. Cette croissance a été plus élevée que prévu et a dépassé celle de 2,1 % enregistrée au trimestre précédent, ce qui témoigne de la résilience de l’économie canadienne face aux négociations en cours sur les tarifs douaniers.
Même si le PIB des États-Unis a été faible au premier trimestre, en grande partie en raison d’une forte hausse des stocks, il est en voie de dépasser les 3 % au deuxième trimestre. Cette situation est attribuable aux très bonnes données de consommation des ménages qui tournent autour de 2,5 %.
Deuxièmement, le marché de l’emploi aux États-Unis a tenu bon malgré les craintes d’un ralentissement. Même si la croissance de l’emploi ralentit, le taux de chômage demeure autour de 4,2 %, ce qui est nettement inférieur à la moyenne à long terme d’environ 5,5 % aux États-Unis.
En particulier, la progression des salaires d’environ 3,9 % continue de surpasser l’inflation, ce qui signifie que les consommateurs profitent de salaires réels positifs. Au Canada, le marché de l’emploi continue de ralentir, mais il n’a pas encore montré de réels signes de préoccupation en raison d’une faible croissance nette des nouveaux emplois en mai. Le taux de chômage a légèrement augmenté de 0,1 % pour s’établir à 7,0 %. Il est particulièrement faible dans la région du sud de l’Ontario, qui dépend des exportations de véhicules et de pièces. La croissance globale des salaires demeure lente à 3,4 % par rapport à il y a un an.
Finalement, l’inflation est demeurée contenue jusqu’à présent en 2025. L’inflation globale selon l’indice des prix à la consommation (IPC) en avril était de 1,7 % sur 12 mois, ce qui est inférieur à 2,3 % le mois dernier et conforme à la cible d’inflation de 1 % à 3 % de la Banque du Canada. Même si cette dernière constate une certaine faiblesse de l’inflation globale, il n’y a pas de détérioration majeure de l’activité économique et l’inflation de base a légèrement augmenté.
Aux États-Unis, l’inflation globale selon l’IPC se maintient autour de 2,4 % et l’inflation de base se situe autour de 2,8 %.
À notre avis, les tarifs douaniers américains n’ont pas encore eu d’incidence sur les prix des biens, peut-être parce que les sociétés avaient constitué des stocks et continuent de le faire même pendant la pause de 90 jours en cours. Cela devrait contribuer à atténuer les pressions sur les prix, même à l’approche du deuxième semestre de 2025.
L’évolution récente des cours boursiers témoigne en partie de l’amélioration de ces données. Le TSX a réussi à surpasser l’indice S&P 500 depuis le début de l’année en inscrivant un rendement de 8,7 %. En particulier, les indices composé et complémentaire TSX et l’indice des titres à petite capitalisation se négocient à des sommets records.
Après avoir reculé de près de 20 % par rapport aux sommets de la mi-février, l’indice S&P 500 a depuis rebondi et s’est redressé de plus de 20 %.
À notre avis, cette vigueur témoigne à la fois de l’excellence des données économiques et des bénéfices, et s’explique également par le rétropédalage de l’administration américaine sur certains taux tarifaires parmi les plus élevés.
À l’approche du deuxième semestre de 2025, nous surveillons évidemment plusieurs variables clés :
Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (Fed) abaissent également leurs taux directeurs au cours du deuxième semestre de l’année.
La Banque du Canada a maintenu son taux directeur en juin, mais nous croyons que deux baisses de taux sont probables au deuxième semestre. Il se pourrait toutefois qu’elle ne le réduise qu’une fois de plus en 2025 si l’inflation de base persiste.
Le taux actuel des fonds fédéraux, qui se situe entre 4,25 % et 4,5 %, demeure nettement supérieur aux taux d’inflation, qui se situe entre 2,5 % et 3,0 %. La Fed dispose donc d’une certaine marge de manœuvre pour abaisser son taux directeur. Si l’économie ou le marché de l’emploi ralentit, la Fed sera plus susceptible de réduire le taux directeur. Pour le moment, nous prévoyons une ou deux baisses en 2025.
Dans l’ensemble, les données économiques ont bien résisté au premier semestre de 2025 malgré l’incertitude entourant le commerce et les tarifs douaniers. Après une forte remontée des marchés boursiers, des épisodes de volatilité pourraient émerger à mesure que les investisseurs prennent en compte les nouvelles sur les tarifs douaniers et le nouveau projet de loi fiscale.
Toutefois, à l’approche du deuxième semestre de 2025 et de l’année 2026, les investisseurs pourraient bénéficier d’un meilleur environnement : les banques centrales pourraient réduire les taux, et nous devrions avoir plus de précisions sur les tarifs douaniers et la loi fiscale. La croissance des bénéfices des sociétés pourrait également s’accélérer à nouveau l’an prochain.
Dans ce contexte, nous estimons que les épisodes de volatilité peuvent permettre d’ajouter des placements de qualité à de meilleurs prix. Nous continuons de favoriser la diversification et l’élargissement du groupe de meneurs comme thèmes clés de placement.
Nous recommandons une surpondération des actions américaines à grande et moyenne capitalisation. Sur le plan sectoriel, nous privilégions les services financiers et les soins de santé. Du côté des obligations de catégorie investissement, nous entrevoyons de la valeur dans le segment des titres arrivant à échéance dans 7 à 10 ans, les taux de rendement des obligations américaines demeurant favorables à environ 4,5 %.
N’oubliez pas que pour les investisseurs à long terme, des stratégies telles que les achats périodiques par sommes fixes pour accroître graduellement et de façon constante l’exposition aux marchés ont toujours été une approche solide pour atteindre les objectifs financiers à long terme. Je cède maintenant la parole à Julie qui vous donnera plus de détails sur l’article 899.
L’article 899 de la « One Big Beautiful Bill Act » est le projet de loi fiscale des États-Unis qui est actuellement à l’étude par le Sénat américain et qui pourrait bientôt devenir une loi américaine.
Merci, Mona.
Le 27 juin, l’article 899 proposé à l’origine a été retiré de la loi One Big Beautiful Bill Act. C’est une bonne nouvelle pour les Canadiens qui détiennent des titres américains. La suppression de l’article 899 signifie qu’aucun changement n’est apporté à la structure des retenues d’impôt sur les actifs productifs de revenu aux États-Unis.
Si vous avez des questions, communiquez avec votre conseiller en investissement Edward Jones ou votre fiscaliste personnel.
Merci.