Bonjour à tous et bienvenue à l’édition du troisième trimestre d’Horizons des marchés!
Le trimestre a été important pour les marchés et l’économie, peut-être même historique. La Banque du Canada (BdC) a réduit les taux d’intérêt d’un quart de pour cent à trois reprises depuis le début de l’année, dont deux fois au troisième trimestre. La Réserve fédérale (Fed) a enfin amorcé son cycle de réduction des taux, abaissant son taux directeur en septembre pour la première fois depuis mars 2020.
La BdC a d’abord réduit de 0,25 % le taux du financement à un jour à sa réunion du 5 juin, puis a procédé à deux autres réductions de 0,25 % lors des réunions suivantes. La réduction totale de 0,75 % a fait baisser le taux directeur à 4,25 % et fait de la BdC la plus avancée dans le cycle de réduction parmi les banques centrales du G10. Aux États-Unis, la Fed a abaissé le taux des fonds fédéraux de 0,5 % à sa réunion du 18 septembre et a indiqué qu’elle avait probablement amorcé un cycle de réduction des taux qui se déroulera sur plusieurs années et qui pourrait ramener le taux directeur près de 3 %.
Que signifient les cycles de réduction des taux des banques centrales pour les marchés et l’économie? Nous aborderons leurs répercussions sur l’ensemble de l’économie, des marchés boursiers et des marchés obligataires dans l’Horizons des marchés de ce trimestre. Visionnez l’épisode complet à edwardjones.ca!
À la réunion de septembre du Federal Open Market Committee (FOMC), la Fed a fait un premier pas pour réduire les taux d’intérêt, en grande partie parce que les volets de son double mandat, soit l’inflation et le marché de l’emploi, sont maintenant au centre des préoccupations. Le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que la banque centrale est plus confiante quant à l’évolution dans la bonne direction de l’inflation, mais que le marché de l’emploi a montré des signes évidents de ralentissement. Même si un repli ou une récession pure et simple ne semble pas se profiler à l’horizon, la Fed préfère maintenant soutenir l’économie et le marché de l’emploi au moyen de taux d’intérêt plus faibles. À l’instar de la Fed, la BdC s’est également concentrée sur le ralentissement du marché de l’emploi.
Quelle sera donc la trajectoire des taux directeurs à partir de maintenant? La Fed a également publié son graphique par points, une estimation de tous ses membres votants sur la trajectoire du taux des fonds fédéraux.
Ce graphique indique que la plupart des membres du FOMC prévoient que les taux d’intérêt se situeront autour de 3 % d’ici la fin de 2026, soit près de 2 points de pourcentage de moins qu’à l’heure actuelle.
Nous avons mentionné plus tôt que la Fed n’est pas la seule grande banque centrale à réduire son taux directeur. La BdC a mené le bal et a été suivie par d’autres banques centrales partout dans le monde, y compris la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre. La Banque du Japon est peut-être la seule grande banque centrale à relever les taux cette année, car elle cherche à briser son cycle de déflation et de faible croissance qui dure depuis des décennies.
La baisse des taux d’intérêt à l’échelle mondiale a une incidence sur la croissance économique et la consommation. D’une part, nous savons que des taux plus faibles soutiennent la croissance économique. Ils réduisent les coûts d’emprunt des consommateurs en ce qui a trait aux prêts hypothécaires, aux cartes de crédit et aux prêts automobiles, entre autres.
De même, les sociétés profitent d’un coût d’emprunt plus faible pour leurs projets ou pour l’investissement dans l’expansion de l’entreprise. Ces taux plus bas peuvent aider à soutenir la consommation et la croissance économique dans son ensemble.
En revanche, pour les épargnants, des taux plus faibles signifient que les intérêts payés sur les comptes d’épargne sont plus bas. Pour les investisseurs qui détiennent des placements démesurés en espèces ou en instruments assimilables à des espèces, comme des CPG ou des fonds du marché monétaire, le moment est peut-être bien choisi pour commencer à envisager d’investir graduellement ces placements assimilables à des espèces dans des catégories d’actif plus traditionnelles, comme des actions et des obligations.
En ce qui concerne les actions et les obligations, comment devrions-nous envisager ces placements maintenant que la Fed a commencé son cycle de réduction des taux? Pour ce qui est des actions, il y a trois points à retenir :
- Premièrement, l’histoire nous enseigne que si la Fed réduit les taux et que l’économie n’est pas sur le point d’entrer en récession, les actions seront bien soutenues. Nous le voyons dans ce graphique. Toutefois, si l’économie est en récession, les marchés boursiers ont tendance à faire l’objet de ventes massives après que la Fed a réduit les taux.
Dans le contexte actuel, nous croyons que le résultat le plus probable est que la croissance économique ralentisse, sans toutefois se transformer en croissance négative ou en récession. Par conséquent, même si les marchés ne progressent pas en ligne droite à partir de maintenant, nous croyons que les fondements de l’expansion du marché haussier sont intacts pour l’instant. - Deuxièmement, lorsque la Fed commence à réduire les taux, les valorisations boursières ont tendance à être soutenues. Nous prévoyons une expansion des mesures de valorisation, comme les ratios cours/bénéfices. Les rendements des marchés sont alimentés par la croissance des bénéfices et l’expansion des valorisations, qui pourraient augmenter à mesure que la Fed réduit les taux.
- Enfin, certaines catégories d’actif et certains secteurs ont tendance à bien se comporter lorsque la Fed commence à réduire les taux et qu’il n’y a pas de récession. Dans le passé, les actions ont fait bonne figure dans ce contexte, tout comme les obligations, deux catégories soutenues par des taux plus faibles.
Sur le plan sectoriel, les secteurs cycliques du marché, comme les services financiers et les produits industriels, ainsi que certains secteurs défensifs, comme les soins de santé et les services publics, s’en tirent bien aux côtés des technologies et des marchés de croissance. En ce qui concerne le cycle actuel, nous croyons que les secteurs qui offrent le plus de possibilités d’expansion des valorisations, notamment les secteurs cycliques et défensifs, pourraient rattraper leur retard à mesure que la Fed réduit les taux.
Je cède maintenant la parole à Julie, qui vous expliquera ce que cela signifie pour vous.
Les réductions de taux des banques centrales entraînent une diminution des intérêts versés aux investisseurs sur les placements en espèces et les produits assimilables à des espèces. Si vous détenez des placements en espèces et percevez des intérêts, déterminez si cela est conforme à votre stratégie à long terme. Nous recommandons de mettre de côté l’équivalent de trois à six mois de frais de subsistance en cas d’urgence, mais le fait de conserver des espèces en sus de ce montant ne vous aidera pas nécessairement à atteindre vos objectifs financiers à long terme. Les taux des comptes d’épargne à rendement élevé ont également diminué cette année, ce qui rend les espèces moins intéressantes que d’autres segments du marché.
Par ailleurs, si vous détenez des CPG qui arrivent à échéance, les taux de réinvestissement pourraient être inférieurs aux taux en place lors de l’achat initial. Encore une fois, réfléchissez à la manière dont les CPG s’intègrent à votre portefeuille à long terme et déterminez si le produit devrait être réinvesti ailleurs à l’échéance.
Nous croyons que les réductions de taux des banques centrales devraient être favorables aux marchés financiers, en particulier si l’économie évite une récession. Au fil du temps, les taux plus faibles, l’atténuation de l’inflation et le ralentissement de l’économie, qui poursuit toutefois sa croissance, devraient soutenir le marché haussier et l’augmentation continue du nombre de titres et de secteurs en hausse.
Enfin, n’oubliez pas que les actions ont déjà connu une belle remontée cette année, l’indice S&P 500 ayant progressé de près de 18 % et l’indice TSX, de plus de 15 %. À l’approche du jour des élections américaines, le 5 novembre, nous pourrions faire face à des épisodes de volatilité, ce qui est normal au cours d’une année donnée, mais attendu avant des élections, même lorsqu’elles se déroulent au sud de la frontière.
Si vous cherchez à repositionner vos positions en espèces, les corrections du marché pourraient présenter des occasions d’ajouter des placements de qualité à bon prix ou de rééquilibrer les placements existants pour vous assurer d’avoir une bonne diversification. Envisagez les actions américaines à moyenne et à grande capitalisation, les secteurs de croissance et de valeur ainsi que les obligations canadiennes de catégorie investissement. Au bout du compte, la diversification demeure la pierre angulaire des portefeuilles de placement, d’autant plus lorsque les banques centrales réduisent les taux.
Sur ce, je vous remercie de votre temps. Rendez-vous au prochain trimestre pour une autre vidéo de la série Horizons des marchés!
Le rendement passé n’est pas garant du rendement futur.
La diversification n’est pas garante de profit et ne protège pas nécessairement contre les pertes dans un marché baissier.
Les investisseurs devraient comprendre les risques liés aux placements, notamment le risque de taux d’intérêt, le risque de crédit et le risque de marché.
La valeur des placements fluctue et les investisseurs peuvent perdre une partie ou la totalité de leur capital.
Ces documents sont fournis uniquement à titre informatif et ne doivent pas être interprétés comme un conseil en placement spécifique. Les investisseurs sont invités à prendre des décisions de placement fondées sur leur situation financière spécifique.