Pouvez-vous réduire votre « taux de dépendance » à la retraite?

Si des décennies vous séparent de la retraite, vous n’aurez pas à vous inquiéter outre mesure de la volatilité des marchés financiers, car vous aurez amplement le temps de regagner le terrain perdu et de faire croître davantage votre portefeuille de placements. Mais que se passe-t-il si vous êtes à l’aube de la retraite ou si vous êtes déjà à la retraite? Après tout, vous devrez probablement puiser dans vos placements pour payer une partie des coûts associés au logement, à la nourriture et aux nombreuses autres dépenses que vous engagez quotidiennement. Une baisse du marché est-elle alors une source d’inquiétude?

Cela ne devrait pas être le cas. Vous pouvez réduire votre niveau de stress en comprenant votre « taux de dépendance ». Comme son nom l’indique, votre taux de dépendance vous indique dans quelle mesure vous dépendez de votre portefeuille, plutôt que d’autres sources, comme le RPC, le RRQ et la SV, vos placements ou un régime de retraite d’employeur, pour répondre à vos besoins de revenu à la retraite. Par exemple, si vous avez besoin de 60 000 $ par année et que 40 000 $ proviennent de votre portefeuille, votre taux de dépendance est de 66 %.

Votre taux de dépendance peut influencer vos émotions et votre comportement en matière de placement. Un taux de dépendance plus élevé peut vous inciter à prendre des décisions guidées par les émotions en période de repli des marchés, puisque votre portefeuille répond à un plus grand nombre de vos besoins. Toutefois, si vous réagissez à une forte baisse du marché en apportant des changements importants à votre portefeuille, vous pourriez en fait accroître la probabilité que votre argent ne dure pas jusqu’à la fin de la retraite. Cela est particulièrement vrai si vous transférez une grande partie de votre portefeuille dans des placements en trésorerie, car ces placements ne procurent généralement pas un potentiel de croissance suffisant pour suivre le rythme de l’inflation.

Il n’y a pas un taux de dépendance « recommandé » pour tous, mais, en règle générale, plus votre taux de dépendance est élevé, plus votre portefeuille peut être sensible aux fluctuations des prix des placements. Que pouvez-vous donc faire pour diminuer ce taux ou, du moins, pour atténuer le niveau de risque qui y est associé? Voici quelques suggestions :

  • Ajustez vos dépenses. À la retraite, certaines de vos dépenses, comme les déplacements et d’autres coûts associés au travail, diminueront, tandis que d’autres, comme les soins de santé, pourraient augmenter. Vous ne pouvez pas contrôler toutes ces dépenses, mais plus vous les maintenez sous contrôle, moins il y aura de pressions sur votre portefeuille de placement pour en tirer un revenu.
  • Passez en revue vos plans en ce qui concerne le Régime de pensions du Canada ou le Régime de rentes du Québec (RPC/RRQ) – Le montant que vous recevrez dépend de nombreux facteurs : l’âge auquel vous commencez à recevoir vos prestations, votre revenu moyen tout au long de votre vie et la durée de la période pendant laquelle vous y avez cotisé et le montant de vos cotisations.  De nombreuses personnes commenceront à recevoir leurs prestations de retraite gouvernementales à 65 ans, mais vous pouvez commencer à recevoir ces prestations dès 60 ans ou attendre jusqu’à 70 ans.  Le montant mensuel que vous recevrez sera moins élevé si vous commencez plus tôt et augmentera jusqu’à son maximum si vous attendez d’avoir 70 ans. Par conséquent, si vous pouvez vous permettre de reporter la date à laquelle vous commencez à recevoir vos prestations, vous pourriez réduire votre taux de dépendance. Toutefois, n’oubliez pas de tenir compte de tous les facteurs pertinents, comme l’incidence qu’une hausse des montants reçus du RPC et du RRQ pourrait avoir sur votre taux marginal d’imposition.
  • Passez en revue vos plans en ce qui concerne les prestations de la SV – Les prestations de la SV peuvent être reçues à partir de 65 ans et peuvent être reportées jusqu’à 60 mois en échange d’un montant mensuel plus élevé
  • Conservez des placements en trésorerie et des placements à court terme dans votre portefeuille. Essayez de conserver des placements en trésorerie ou en équivalents de trésorerie permettant de couvrir environ un an de frais de subsistance ainsi que des CPG et autres instruments productifs de revenus à court terme permettant de couvrir environ de trois à cinq ans de frais de subsistance. Le fait de disposer de ces actifs peut vous aider à éviter de liquider des placements à long terme lorsque leurs prix diminuent.

Votre portefeuille de placements sera certainement une source importante de revenu de retraite. En comprenant l’importance de votre dépendance à l’égard de votre portefeuille et les options dont vous disposez pour réduire cette dépendance, vous serez mieux préparé à faire face aux inévitables replis du marché.

Le présent article a été rédigé par Edward Jones à l’intention de votre représentant en services financiers Edward Jones.

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