À savoir avant de se lancer
Dans le cadre de vos préparatifs en vue d’un voyage, vous effectuez sans doute quelques tâches à l’avance pour vous assurer que le voyage se déroule rondement. En ce qui concerne votre parcours financier, les mesures suivantes peuvent simplifier votre voyage :
- Faites appel à un guide de confiance. Votre conseiller en investissement peut vous aider à définir vos objectifs (votre destination) et comment les atteindre (votre moyen de transport) en fonction des besoins qui vous sont propres et de votre situation unique.
- Établissez un budget pour déterminer dans quelle mesure vous pouvez épargner. Assurez-vous de tenir compte des dépenses qui ne sont pas régulières, comme l’assurance automobile et les impôts. De plus, cherchez des occasions de réduire ou d’éliminer certaines dépenses.
- Veillez à ce que votre dette soit la plus efficiente possible. Commencez par comprendre le type de dettes que vous avez, et à combien elles s’élèvent. Envisagez des moyens de réduire votre taux d’intérêt, au moyen du refinancement par exemple. Soyez prudent lorsque vous remplacez des dettes non garanties (cartes de crédit) par des dettes garanties (prêt sur valeur domiciliaire), car si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vos remboursements plus tard, vous pourriez mettre en péril votre maison. Assurez-vous d’effectuer tous vos paiements minimums et incluez-les dans votre budget. Les frais de retard et les pénalités peuvent représenter des obstacles coûteux à surmonter.
- Maintenez les polices d’assurance de base, comme l’assurance soins de santé, habitation, automobile, invalidité et vie1. L’assurance vie temporaire peut vous aider à assurer votre revenu futur et vous fournir des ressources pour rembourser vos dettes si un événement devait survenir. Cela pourrait s’avérer particulièrement important si vous êtes le principal soutien ou si vous avez des personnes à charge. Passez périodiquement en revue votre couverture, surtout après un événement marquant, comme l’achat d’une nouvelle maison ou la naissance d’un enfant.
- Comprenez les avantages sociaux offerts par votre employeur. Ils peuvent être essentiels pour vous aider à atteindre vos objectifs.
- Commencez à planifier votre succession en établissant vos priorités et objectifs clés, comme le transfert d’actifs, la protection en cas d’incapacité et la tutelle d’enfants mineurs et de personnes à charge.
Étape 1 : Bâtir une fondation
Vos valises sont prêtes, le moment est maintenant venu de bâtir une fondation pour chacun des trois objectifs. Bien que nous recommandions d’établir la priorité de chaque objectif dans l’ordre indiqué ci-dessous, vous pouvez vous attaquer à un objectif à la fois, épargner pour chacun de façon égale ou consacrer plus d’argent à l’objectif qui vous semble le plus important.
Pour vous faciliter la tâche, ayez recours le plus possible à l’automatisation. Par exemple, vous pouvez transférer une partie de votre paie directement dans un compte d’épargne d’urgence ou dans un compte de retraite et établir des paiements automatiques pour vos dettes.
- Faites une priorité de l’établissement d’un fonds d’urgence correspondant à 500 $ de dépenses par mois. Les dépenses imprévues et les baisses de revenu sont courantes, et de petites perturbations peuvent survenir fréquemment. Ce montant peut vous aider à couvrir de petites réparations ou quelques jours d’absence au travail sans recourir à l’emprunt. Pensez à conserver votre épargne d’urgence dans un compte distinct de celui à partir duquel vous effectuez vos dépenses quotidiennes pour ainsi connaître le montant de votre épargne destinée aux urgences.
- Profitez de toutes les cotisations de contrepartie de l’employeur dans les régimes d’épargne parrainés par l’employeur. De nombreux employeurs offrent des cotisations de contrepartie aux régimes de retraite à cotisations déterminées, aux REER collectifs, aux régimes d’achat d’actions des employés et, dans certains cas, aux CELI. Passez en revue tous les avantages liés à l’épargne de votre employeur. Si ce dernier offre une cotisation de contrepartie relativement au montant que vous cotisez à un régime d’épargne, cotisez le plein montant requis pour maximiser la prestation de contrepartie. Étant donné qu’une cotisation de contrepartie d’un employeur constitue un outil très puissant pour épargner et que vous ne pouvez pas récupérer les années perdues, faites de cette occasion une priorité.
- Remboursez les dettes non déductibles à intérêt élevé. Si vous avez des soldes de prêts ou des soldes reportés sur votre carte de crédit, établissez une stratégie de remboursement. Vous pourriez être tenté d’investir des fonds supplémentaires pour obtenir des rendements. Toutefois, les dettes non déductibles à taux d’intérêt élevé, comme les soldes de cartes de crédit, sont susceptibles de vous coûter plus cher en intérêts que ce que vous rapporteraient vos placements. Le remboursement de dettes est également le meilleur moyen de payer moins d’intérêts. Et les intérêts ainsi évités sont libres d’impôt, contrairement aux rendements que produiront les régimes non enregistrés. Pour réduire les intérêts à payer et rembourser vos dettes plus rapidement, consacrez-leur des liquidités supplémentaires en commençant par les dettes ayant les taux d’intérêt les plus élevés.
Étape 2 : Acquérir la stabilité
Vous poursuivez maintenant sur votre lancée grâce à l’élan pris à l’étape 1. Encore une fois, établissez l’ordre de priorité de chaque objectif et automatisez le plus de paiements possible. Même si vos dettes doivent être gérées de façon continue, assurez-vous qu’elles soient les plus efficientes possible et que votre assurance soit adéquate1. L’étape 2 se penche sur cette question.
- Épargnez l’équivalent d’un mois et demi à deux mois de dépenses en guise de coussin en cas d’urgence. Non seulement ces épargnes vous aideront à couvrir des dépenses imprévues plus importantes ou à traverser des périodes plus longues de baisse de revenu, mais elles peuvent aussi vous aider à composer avec de nombreux autres événements. Étant donné la sécurité que peut vous offrir ce coussin d’urgence, vous pourriez être tenté de la privilégier par rapport à une cotisation de contrepartie de l’employeur ou au remboursement d’une dette à taux d’intérêt élevé. Mais n’oubliez pas ce que vous pourriez perdre en sautant les mesures de l’étape 1.
- Épargnez de 10 % à 15 % de votre revenu brut (y compris toute cotisation de contrepartie de l’employeur) dans vos comptes de retraite. Vous recevez déjà la cotisation de contrepartie de votre employeur, pourquoi ne pas la bonifier? En matière d’épargne-retraite, le temps est votre allié. Épargner des montants, aussi petits soient-ils, peut procurer d’importants avantages au fil du temps. Commencez par ce que vous pouvez vous permettre et engagez-vous à consacrer une partie de vos futures augmentations de salaire à votre épargne-retraite. Les primes et les remboursements d’impôt peuvent aussi vous aider à faire croître votre épargne-retraite.
- Prenez connaissance de vos ratios du service de la dette brute et d’amortissement total de la dette. Lorsque vous songez à contracter un prêt hypothécaire, les institutions prêteuses au Canada tiennent compte, entre autres, de deux ratios qui évaluent votre capacité à rembourser vos dettes en fonction de votre revenu global. Le ratio du service de la dette brute tient compte de la part de votre revenu affectée aux coûts de logement (capital et intérêts du prêt hypothécaire, impôts fonciers, coûts de chauffage et 50 % des frais de copropriété, le cas échéant). Le ratio d’amortissement total de la dette comprend aussi les coûts de logement, auxquels s’ajoute toutefois le coût du service de toute dette supplémentaire (intérêts sur les cartes de crédit, remboursement de prêts automobiles, etc.). En règle générale, votre ratio du service de la dette brute ne doit pas dépasser 32 % et votre ratio d’amortissement total de la dette ne doit pas dépasser 40 %. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui assure les prêts hypothécaires des Canadiens dont la mise de fonds est inférieure à 20 %, limite les emprunts lorsque le ratio du service de la dette brute dépasse 39 % ou lorsque le ratio d’amortissement total de la dette dépasse 44 %. Pour réduire votre ratio d’amortissement total de la dette, commencez par rembourser vos dettes assorties des taux d’intérêt les plus élevés.