Implications fiscales pour les Canadiens possédant des biens immobiliers aux États-Unis

Michael Callahan, CFP®, CIM®
James Smeaton, CPA, CPAC
Vera aime la chaleur du soleil et trouve l’hiver canadien froid et désagréable. Comme de nombreux Canadiens, elle préfère passer l’hiver sous des latitudes plus chaudes et ensoleillées. Maintenant que Vera a atteint un point de sa vie où elle dispose des ressources financières nécessaires pour le faire et a du temps pour voyager, elle envisage d’acheter un condo en Floride pour y passer l’hiver. Pour aider à couvrir les coûts, elle prévoit de le louer lorsqu’elle ne l’utilise pas, puis de le vendre après quelques années. Que doit savoir Vera?
Les Canadiens qui passent beaucoup de temps aux États-Unis ou qui y achètent des biens immobiliers doivent garder quelques considérations fiscales importantes à l’esprit.
Les citoyens américains, les résidents permanents et les personnes qui satisfont à certains critères de résidence (y compris les détenteurs d’une carte verte) :
Les personnes des États-Unis (citoyens américains et étrangers résidents) sont considérées comme des résidents des États-Unis et sont imposées en conséquence, peu importe leur résidence permanente. Dans notre exemple, Vera pourrait, en tant que personne non américaine, être considérée comme résidente des États-Unis aux fins de l’impôt si elle remplit les conditions du critère de présence importante) (CPI). Le CPI calcule un nombre de jours de presence aux États-Unis ajusté sur trois ans. Si le total obtenu par ce calcul est supérieur à 183 jours, vous pourriez être considéré comme un résident des États-Unis aux fins de l’impôt.
Si Vera remplit les conditions du CPI (critère de présence importante), elle pourra le cas échéant remplir le formulaire « 8840 – Closer Connection Exception Statement for Aliens » pour demeurer une non-résidente aux yeux du fisc américain. Cela est envisageable si :
Si ces conditions sont remplies, Vera peut demeurer une non-résidente aux yeux du fisc américain. Son revenu locatif américain sera bien imposé par les États-Unis, mais pas son revenu gagné au Canada ou dans tout autre pays.
De manière générale, les Canadiens peuvent détenir des biens immobiliers aux États-Unis sans restrictions. Il faut néanmoins tenir compte d’un certain nombre de facteurs avant de faire ce genre d’acquisition. Par exemple, les Canadiens sont tenus de déclarer tout bien immobilier détenu à l’étranger lorsque son coût dépasse 100 000 $ CA à un quelconque moment au cours de l’année. Cela inclut les biens immobiliers détenus aux États-Unis à des fins locatives. Avant d’envisager un tel achat, parlez-en à votre conseiller et consultez un comptable spécialisé en fiscalité transfrontalière.
Pour les personnes non américaines, des droits de succession peuvent être prélevés sur les actifs situés aux États-Unis dont la valeur dépasse 60 000 $ US. Cela inclut les actifs présentant des liens avec les États-Unis, par exemple, les biens immobiliers américains et les actions de sociétés américaines. Toutefois, l’un des avantages de la Convention fiscale entre le Canada et les États-Unis est qu’elle offre aux résidents canadiens des crédits d’impôt potentiels, qui peuvent réduire les droits de succession à payer aux États-Unis lorsque certains critères sont satisfaits. Même s’il n’y a pas d'impôt à payer, une déclaration de revenus successorale doit être déposée auprès de l’IRS lorsqu’un résident canadien décédé qui n’était pas citoyen américain détenait des actifs situés aux États-Unis dont la juste valeur marchande était supérieure à 60 000 $ US au décès.
Par défaut, le revenu locatif brut de biens immobiliers américains perçu par des non-résidents est soumis à une retenue d’impôt de 30 %. Vous pouvez opter une seule fois pour le traitement de ce revenu comme étant lié à une activité professionnelle ou une entreprise aux États-Unis. Si vous faites ce choix, ledit revenu pourra le cas échéant être imposé à des taux faibles, en fonction du revenu locatif net. Toutefois, des règles différentes s’appliquent en cas d’usage personnel du bien pendant une partie de l’année, et certaines dépenses peuvent devoir être calculées au prorata de cet usage personnel. Vous devrez le cas échéant déclarer le revenu locatif au fisc américain chaque année. Selon l’endroit où le bien est situé, une déclaration distincte pourra aussi être requise auprès de l’administration fiscale de l’État américain concerné.
Les résidents canadiens sont tenus de déclarer leurs revenus mondiaux au fisc canadien. Le revenu locatif net de biens immobiliers américains doit donc aussi être déclaré au Canada. Toutefois, les impôts fédéraux et d’État américains peuvent généralement être réclamés à titre de crédit pour impôt étranger au Canada. L’impôt à payer au Canada est alors réduit du montant de l’impôt payé aux États-Unis, ce qui évite la double imposition.
Canadian tax residents are also responsible for reporting their worldwide income in Canada. As such, net rental income from a U.S. property must be reported in Canada as well. However, any U.S. federal and state taxes can typically be claimed as a foreign tax credit in Canada, which results in the Canadian tax liability being reduced by the amount of taxes paid in the U.S., thereby avoiding double taxation.
es Canadiens sont soumis aux règles de la loi américaine sur la taxation des investissements immobiliers d’étrangers (FIRPTA, Foreign Investment in Real Property Tax Act). En vertu de cette loi, les résidents canadiens qui vendent des biens immobiliers détenus aux États-Unis sont généralement soumis à une retenue d’impôt de 15 % sur le produit brut de la vente. Il existe toutefois des exceptions, lorsque :
Notez que des retenues d’impôt supplémentaires sont également possibles selon l’État où le bien est situé.
De plus, lors de la vente du bien, les non-résidents américains comme Vera doivent également avoir un numéro d’identification fiscale valide aux États-Unis (ITIN, Individual Tax Identification Number).
Pour les retraités migrateurs canadiens comme Vera qui passent du temps aux États-Unis ou y achètent des biens immobiliers, le fardeau fiscal peut être important et nécessiter des déclarations particulières. Avant toute décision de ce type, communiquez avec votre conseiller et consultez des professionnels compétents en matière de lois et de fiscalité transfrontalières.
Renseignements importants:
Edward Jones, ses employés et ses conseillers en investissement ne sont pas des spécialistes en planification successorale et ne peuvent fournir des conseils fiscaux ou juridiques. Vous devriez consulter votre avocat spécialisé en planification successorale ou un conseiller fiscal qualifié relativement à votre situation. Le présent document ne doit pas être utilisé autrement qu’à des fins d’information générale. Toute question propre à votre situation doit être adressée à un fiscaliste compétent.