Michael Lawrence, CFPMD, CIMMD

De nombreux Canadiens ont de la difficulté à gérer la hausse du coût de la vie. Si vous touchez un revenu fixe ou que vous n’avez pas été en mesure d’augmenter votre revenu, vous prenez sûrement conscience que la valeur d’un dollar n’est plus ce qu’elle était. De nos jours, tout coûte plus cher; moins de fonds sont disponibles à la fin de chaque mois pour l’épargne ou les dépenses discrétionnaires. Sans augmentation des revenus ou diminution des dépenses, de nombreux Canadiens pourraient avoir l’impression d’avoir atteint la limite des dépenses mensuelles bien avant la fin du mois.

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Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler

Ma grand-mère disait toujours : « L’inquiétude est comme une chaise berçante : elle nous occupe, mais cela ne mène nulle part. » Elle disait aussi que l’inquiétude était la raison pour laquelle ses amies avaient toutes les cheveux gris, au contraire d’elle. Son message était simple : concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler. La hausse des taux d’intérêt, l’inflation record, le conflit persistant en Europe et une pandémie mondiale sont autant de sujets qui retiennent beaucoup l’attention des médias. Mais ces sujets sont indépendants de votre volonté. Vous n’aurez pas plus d’influence sur ces situations si vous leur accordez votre attention.

Concentrez-vous plutôt sur ce que vous pouvez contrôler, comme apporter des changements à vos finances personnelles qui vous permettront d’atténuer l’incidence du contexte financier actuel. Cela peut comprendre des stratégies comme se payer en premier, cotiser à un CELI ou à un REER, et épargner de l’impôt sur le revenu lorsque possible.

Voici donc cinq étapes à suivre pour vous aider à gérer la hausse de vos dépenses et à garder le cap sur vos objectifs à long terme.

Comprendre où va votre argent

Comme de nombreux autres Canadiens, vous n’avez peut-être qu’une vague idée de vos dépenses mensuelles. Si celles-ci ne vous ont jamais posé problème dans le passé, vous n’avez peut-être pas la motivation d’en faire le suivi.

Cette stratégie peut fonctionner en période d’aisance financière, mais elle n’est pas optimale en période plus difficile. Pour un départ en douceur, commencez par déterminer combien vous dépensez afin de répondre à des désirs plutôt qu’à des besoins. Un « désir » désigne les dépenses discrétionnaires, comme les sorties au restaurant ou au cinéma. En revanche, un « besoin » est une dépense essentielle qui soutient les nécessités de la vie, comme les factures de services publics et les paiements hypothécaires ou de loyer. Il n’y a rien de mal à dépenser pour des choses que vous désirez, mais si vous devez limiter vos dépenses, c’est habituellement là que vous devrez couper en premier.

Passer en revue ses dettes pour repérer des occasions d’épargne

Toutes les dettes ne sont pas équivalentes. Si vous avez des dettes, vous devriez passer en revue les modalités de vos ententes et examiner les options potentielles afin de réduire votre solde. Par exemple, vous pourriez augmenter vos versements mensuels, ce qui pourrait réduire le montant total des intérêts à payer. Une autre option à envisager est de regrouper plusieurs dettes. La consolidation est une stratégie visant à combiner vos dettes à taux d’intérêt élevé, comme les soldes de cartes de crédit, et à les transférer dans un produit à taux d’intérêt plus bas, comme une marge de crédit sur valeur domiciliaire.

Établir un fonds d’urgence

Si les trois dernières années nous ont appris quoi que ce soit, c’est que la vie est imprévisible. Il est donc toujours judicieux de disposer de liquidités en réserve pour couvrir les dépenses imprévues. C’est ce qu’on appelle communément un fonds d’urgence. Nous vous recommandons habituellement de disposer d’un montant équivalant à trois à six mois de dépenses dans un compte réservé à cet effet.

Tirer parti des intérêts composés

Albert Einstein disait : « Les intérêts composés sont la huitième merveille du monde. Celui qui les comprend s’enrichit; celui qui ne les comprend pas les paie. » On peut voir les intérêts composés comme des intérêts sur intérêts; ils augmentent de façon exponentielle au fil du temps.

Par exemple, supposons que vous avez 10 000 $ dans un compte qui verse un intérêt annuel de 5 %. La première année, vous gagnez 5 % de 10 000 $, soit 500 $ d’intérêts. Ces 500 $ sont ajoutés à votre compte. La deuxième année, vous gagnez 5 % de 10 500 $, soit 525 $. Au cours de la troisième année, l’intérêt atteint 551,25 $, et ainsi de suite. Commencez tôt à investir et suivez une stratégie de placement rigoureuse afin de maximiser la valeur de la croissance composée des placements.

Planifier à long terme

Les nouvelles de dernière heure et les modes passagères étant constamment à portée de main, il est facile de s’enliser dans le quotidien. Toutefois, le fait de penser à long terme peut soulever des questions importantes, comme :

  • Quand puis-je prendre ma retraite et de combien d’argent aurai-je besoin?
  • À combien s’élèveront les frais de scolarité lorsque mes enfants ou mes petits-enfants feront des études postsecondaires?
  • Quand devrais-je commencer à recevoir mes prestations de retraite du Régime de pensions du Canada (RPC)?
  • Quel montant devrais-je consacrer à mes placements pour m’assurer d’atteindre mes objectifs?
  • Devrais-je cotiser à un REER, à un CELI ou à une combinaison des deux?

La planification à long terme n’a pas besoin d’être empreinte de multiples points d’interrogation. En suivant de bons conseils, vous pouvez surmonter bon nombre des défis de la vie et vous sentir en confiance dans votre parcours.

Demandez à votre conseiller Edward Jones de revoir votre budget avec vous ou d’en établir un. Vous serez peut-être surpris de constater le montant que vous dépensez pour certaines choses, ce qui pourrait mettre en évidence des occasions d’optimiser vos liquidités. N’oubliez pas que l’établissement d’un budget n’est pas synonyme de réduction. Il s’agit de tirer parti au maximum de ce dont vous disposez.