Vous avez probablement remarqué une hausse des prix à l’épicerie, à la pompe et chez d’autres détaillants. Le retour d’une inflation élevée est une caractéristique importante de l’économie postpandémique.

Alors que les prix à la consommation grimpent depuis près d’un an, la Banque du Canada (BdC) et la Réserve fédérale américaine (Fed) passent à une vitesse supérieure pour contribuer à freiner l’inflation. La série de hausses de taux prévues cette année, la première depuis 2017, marque le début de la normalisation de la politique de la BdC. Elle a également accru la volatilité sur les marchés et changé la position de chef de file sectoriel depuis le début de l’année.

L’économie : aucune aide necessaire

Certains experts craignent que le retrait des mesures de relance d’urgence de la BdC mette fin prématurément à l’expansion économique, mais nous croyons que l’économie est suffisamment solide pour faire face à d’éventuelles hausses des taux d’intérêt. L’accroissement du risque géopolitique constitue un obstacle, mais le PIB croît à un rythme supérieur à la moyenne et le taux de chômage a baissé pour s’approcher de creux historiques. Les taux à long terme demeurent également négatifs en termes réels (compte tenu de l’inflation).

Même s’il est peu probable que la hausse du taux directeur, qui se situe près de zéro, étouffe l’économie, à notre avis, la hausse des coûts d’emprunt et le retrait du soutien entraîneront probablement une volatilité accrue et des pressions sur les valorisations boursières.

Diminution des valorisations par rapport à la hausse des bénéfices

Au cours des quatre cycles de resserrement précédents depuis 1990, les valorisations boursières ont eu tendance à baisser lorsque la Fed et la Banque du Canada ont relevé les taux d’intérêt et que le coût de l’argent a augmenté. Par exemple, le ratio cours/bénéfice de l’indice S&P/TSX a diminué d’environ 20 % en moyenne entre la première et la dernière hausse de taux de la Banque du Canada. Toutefois, la croissance plus forte des bénéfices a eu tendance à neutraliser l’effet négatif de la compression des valorisations au cours des cycles précédents, et les actions ont progressé

The start of policy tightening has not ended bull markets in the past dans l’ensemble, à l’exception du cycle de 1994-1995, où les actions ont légèrement reculé. Nous pensons que cette fois-ci, les bénéfices seront semblables, car ils seront soutenus par une économie en croissance, des marges bénéficiaires résilientes et des bilans sains des sociétés. En raison du bras de fer entre les pressions sur les valorisations et la hausse des bénéfices, les rendements boursiers devraient ralentir, mais rester positifs, selon nous.

La situation pourrait changer si la BdC serre trop la vis, mais ce phénomène a tendance à se produire à la fin d’un cycle de hausses de taux plutôt qu’au début. Quelques signes avant-coureurs sont l’inversion de la courbe des taux, la hausse des écarts de taux et la faiblesse des secteurs économiques sensibles aux taux d’intérêt (comme l’habitation et l’automobile), mais aucun d’entre eux n’est près de se manifester.

Ce que vous devez savoir en date d’aujourd’hui

Même si nous prévoyons une hausse de la volatilité et une baisse des rendements en 2022, le marché haussier ne devrait pas prendre fin, selon nous. Dans le passé, les actions ont connu une certaine faiblesse lors de la première hausse des taux d’intérêt. Toutefois, en général, elles ont continué d’augmenter six mois et un an plus tard, mais le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Nous recommandons de rester opportuniste lors de tout repli ou toute correction induits par la BdC.

Comme les banques centrales resserrent leur politique monétaire dans un contexte d’expansion économique, nous pensons que les taux à long terme augmenteront. La hausse des taux obligataires continuera probablement de nuire aux rendements des titres à revenu fixe, mais nous nous attendons toujours à ce que les obligations jouent un rôle important, contribuant à stabiliser les portefeuilles pendant la période de volatilité. Comme les écarts de taux devraient rester faibles, une pondération appropriée des obligations à rendement élevé canadiennes et internationales pourrait contribuer à améliorer les rendements.

Les marchés boursiers peuvent absorber la hausse des taux obligataires, mais les pressions sur les valorisations des placements axés sur la croissance pourraient persister. Les placements axés sur la valeur, qui ont accusé un important retard au cours des dernières années, pourraient voir un retour du balancier.

Les marchés étrangers se négocient également à des valorisations plus faibles. À l’instar du Canada et contrairement aux marchés américains, leur répartition sectorielle privilégie les secteurs de valeur et cycliques. Si les conditions de la pandémie s’améliorent, que les tensions géopolitiques s’atténuent et que les taux d’intérêt mondiaux augmentent, nous croyons que la diversification à l’étranger devrait favoriser les rendements.

 Renseignements importants :

Les investisseurs devraient comprendre les risques liés aux placements, notamment le risque de taux d’intérêt, le risque de crédit et le risque de marché. La valeur des placements fluctue et les investisseurs peuvent perdre une partie ou la totalité de leur capital.